Approches novatrices pour la rééducation pelvienne et l'utilisation de l'électrothérapie à domicile

March 13, 2024

Les problèmes du plancher pelvien présentent une nature complexe et multifactorielle. Ils englobent divers troubles cliniques chez les femmes tels que l'incontinence urinaire, le prolapsus des organes pelviens, l'incontinence fécale et les algies pelvipérinéales. 

Bien que ces troubles touchent jusqu'à 47% des femmes à l'échelle mondiale, ces derniers restent fréquemment sous-diagnostiqués. (Peinado-Molina et al., 2023)  Jusqu’à 25% des femmes aux États-Unis peuvent être touchées par ces troubles, même celles en bonne santé et non enceintes. (Peinado-Molina et al., 2023) Ces affections ont un impact significatif sur la santé et le bien-être global des femmes, affectant leur santé physique et mentale. De plus, elles peuvent provoquer un inconfort notable chez les patientes, entraînant parfois un isolement social, des difficultés dans les activités quotidiennes, des altérations des relations personnelles et intimes, ainsi qu'une réduction de la participation aux loisirs.


Au Québec, la rééducation pelvipérinéale en physiothérapie est une approche démontrée pour améliorer la qualité de vie des femmes. Cependant, la demande croissante et les ressources limitées entraînent de longues listes d'attente et rendent l'accès aux soins difficile. Il est donc important d'identifier les différentes ressources disponibles pour vos patientes.


L'électrothérapie fonctionnelle pour la rééducation pelvienne? Pourquoi pas! 


Vous êtes familiers avec l'électrothérapie, un outil bien connu dans la boîte à outils des professionnels de la physiothérapie. Cependant, l'électrothérapie fonctionnelle va au-delà, en proposant une approche innovante qui utilise cette technique pour favoriser une récupération fonctionnelle adaptée aux besoins spécifiques de chaque patiente. En effet, les patientes bénéficient d'un enseignement adapté à leurs besoins démontrés et ressentis. Cette personnalisation de l'enseignement et de l'accompagnement est essentielle pour motiver intrinsèquement les patientes à utiliser l'outil de manière complémentaire dans leur rééducation.


L'impact de l'électrothérapie fonctionnelle sur les troubles pelvipérinéaux 

  

Les femmes souffrant de troubles pelvipérineaux peuvent souvent éprouver des douleurs pelviennes. Dans de tels cas, l'utilisation de la stimulation transcutanée des nerfs (TENS) peut être une option thérapeutique pertinente. Des études ont démontré l'efficacité de cette approche dans le traitement de diverses conditions telles que les dysménorrhées primaires et secondaires, la vulvodynie, la vestibulodynie et la dyspareunie. (Bai et al., 2017; Mira et al., 2020; Arik et al., 2022; Murina et al., 2013; Murina et al., 2018; Vallinga et al., 2015) Cette méthode offre ainsi une possibilité de soulagement pour les patientes affectées par ces troubles. 

  

Dans diverses situations, de nombreuses femmes éprouvent des symptômes de dysfonctionnement du plancher pelvien, tels que l'incontinence urinaire ou fécale, ainsi que des prolapsus. Dans ce contexte, l'utilisation de la stimulation neuromusculaire du plancher pelvien peut jouer un rôle essentiel dans la mise en pratique des exercices prescrits à domicile. Cette méthode permet non seulement une meilleure compréhension du processus de contraction musculaire, mais aussi une exécution optimale des contractions requises dans le cadre d'un programme d'exercices. Étant donné que les femmes ont souvent tendance à compenser en utilisant les muscles abdominaux et fessiers lors de la contraction du plancher pelvien, la NMES offre un moyen de stimuler sélectivement les muscles pelviens, ce qui renforce l'efficacité de la rééducation. De plus, cette stimulation peut être adaptée à différentes positions afin de faciliter l'apprentissage de la contraction du plancher pelvien dans des situations de la vie quotidienne. La neurostimulation électrique des muscles du plancher pelvien peut être utilisée comme adjuvant à la rééducation pelvipérinéale à domicile. Il est recommandé d'envisager la stimulation électrique intravaginale chez les personnes qui ont de la difficulté à contracter activement ou à bien comprendre la contraction du plancher pelvien (Ignácio Antônio et al., 2022). Chez celles qui étaient incapables d'effectuer une contraction des muscles du plancher pelvien, la NMES avec instruction de tenter des contractions volontaires simultanées a amélioré la capacité à contracter le plancher pelvien (Ignácio Antônio et al., 2022; Stewart et al., 2017). 

  

L'intégration de l'électrothérapie fonctionnelle à domicile ne cherche pas à se substituer à l'expertise de la rééducation pelvipérinéale, mais plutôt à la complémenter. Cette approche vise à garantir une exécution précise des exercices et à encourager les patientes à prendre activement en charge leur rééducation à domicile. En permettant aux patientes de jouer un rôle actif dans leur processus de réadaptation, elle contribue à améliorer leur qualité de vie de manière significative. Bien que ces troubles touchent jusqu'à 47% des femmes à l'échelle mondiale, ces derniers restent fréquemment sous-diagnostiqués. (Peinado-Molina et al., 2023)  Jusqu’à 25% des femmes aux États-Unis peuvent être touchées par ces troubles, même celles en bonne santé et non enceintes. (Peinado-Molina et al., 2023) Ces affections ont un impact significatif sur la santé et le bien-être global des femmes, affectant leur santé physique et mentale. De plus, elles peuvent provoquer un inconfort notable chez les patientes, entraînant parfois un isolement social, des difficultés dans les activités quotidiennes, des altérations des relations personnelles et intimes, ainsi qu'une réduction de la participation aux loisirs. 

  

Au Québec, la rééducation pelvipérinéale en physiothérapie est une approche démontrée pour améliorer la qualité de vie des femmes. Cependant, la demande croissante et les ressources limitées entraînent de longues listes d'attente et rendent l'accès aux soins difficile. Il est donc important d'identifier les différentes ressources disponibles pour vos patientes. 

  

L'électrothérapie fonctionnelle pour la rééducation pelvienne? Pourquoi pas! 

  

Vous êtes familiers avec l'électrothérapie, un outil bien connu dans la boîte à outils des professionnels de la physiothérapie. Cependant, l'électrothérapie fonctionnelle va au-delà, en proposant une approche innovante qui utilise cette technique pour favoriser une récupération fonctionnelle adaptée aux besoins spécifiques de chaque patiente. En effet, les patientes bénéficient d'un enseignement adapté à leurs besoins démontrés et ressentis. Cette personnalisation de l'enseignement et de l'accompagnement est essentielle pour motiver intrinsèquement les patientes à utiliser l'outil de manière complémentaire dans leur rééducation. 


Comment cibler une patiente qui pourrait bénéficier de l'électrothérapie fonctionnelle à domicile dans un contexte de rééducation pelvipérinéal? 

  

Afin de bien identifier les patientes qui pourraient tirer profit de l'électrothérapie fonctionnelle à domicile dans le cadre de la rééducation pelvipérinéale, il est crucial de prendre en considération les besoins démontrés par votre évaluation et les besoins ressentis de la patiente. 

  

  • Est-ce qu'elle manifeste des douleurs importantes associées à des troubles pelvipérineaux? 
  • Est-ce qu'elle exprime un intérêt pour des approches de gestion de douleur non-pharmacologique? 
  • Est-ce qu'elle rencontre de la difficulté à activer activement et correctement les muscles du plancher pelvien? 
  • Est-ce qu'elle éprouve des défis lors de l'exécution des exercices? 
  • Est-ce qu'elle a une tendance à compenser avec d'autres groupes musculaires lors de l'activation du plancher pelvien? 
  • A-t-elle déjà expérimenté la stimulation neuromusculaire et en a-t-elle tiré des bénéfices, par exemple lors d'essais en clinique ? 

  

En répondant à ces questions et en discutant ouvertement avec la patiente, il est possible de mieux cerner si l'électrothérapie fonctionnelle à domicile pourrait constituer une approche adaptée et bénéfique pour elle dans le cadre de sa rééducation pelvipérinéale. 


Chez SET, notre priorité est de vous accompagner dans la rééducation pelvipérinéale de vos patientes, en mettant l'accent sur une collaboration étroite pour maximiser l'efficacité du traitement à domicile. Nous comprenons l'importance d'une communication claire et précise pour identifier et répondre aux besoins spécifiques de chaque patiente.  


Grâce à notre outil de recommandation, nous facilitons l'établissement d'un plan de soins adapté en fonctions de vos objectifs thérapeutiques, renforçant ainsi les résultats de la réadaptation au bénéfice de la patiente.  


Pour explorer comment notre expertise en électrothérapie fonctionnelle peut enrichir votre pratique et améliorer le parcours de rééducation de vos patientes, nous vous invitons à communiquer avec l'un de nos experts.  


Ensemble, progressons vers une approche complète de la clinique jusqu'au domicile de vos patientes pour un résultat optimal.  


Références 

Allon EF. The role of neuromuscular electrical stimulation in the rehabilitation of the pelvic floor muscles. Br J Nurs. 2019;28(15):968-974. doi:10.12968/bjon.2019.28.15.968 


Arik MI, Kiloatar H, Aslan B, Icelli M. The effect of TENS for pain relief in women with primary dysmenorrhea: A systematic review and meta-analysis. Explore N Y N. 2022 Feb;18(1):108–113. PMID: 32917532 

 

Bai HY, Bai HY, Yang ZQ. Effect of transcutaneous electrical nerve stimulation therapy for the treatment of primary dysmenorrheal. Medicine (Baltimore). 2017 Sep;96(36):e7959. PMCID: PMC6392990 


Li W, Hu Q, Zhang Z, Shen F, Xie Z. Effect of different electrical stimulation protocols for pelvic floor rehabilitation of postpartum women with extremely weak muscle strength. Medicine (Baltimore). 2020 Apr 24;99(17):e19863. PMCID: PMC7440138 

 

Mira TAA, Yela DA, Podgaec S, Baracat EC, Benetti-Pinto CL. Hormonal treatment isolated versus hormonal treatment associated with electrotherapy for pelvic pain control in deep endometriosis: Randomized clinical trial. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2020 Dec;255:134–141. 


Murina F, Graziottin A, Felice R, Radici G, Tognocchi C. Vestibulodynia: Synergy Between Palmitoylethanolamide + Transpolydatin and Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation. J Low Genit Tract Dis. 2013 Apr;17(2):111–116. 


Murina F, Felice R, Di Francesco S, Oneda S. Vaginal diazepam plus transcutaneous electrical nerve stimulation to treat vestibulodynia: A randomized controlled trial. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2018 Sep;228:148–153. 


Peinado-Molina, R. A., Hernández-Martínez, A., Martínez-Vázquez, S., Rodríguez-Almagro, J., & Martínez-Galiano, J. M. (2023). Pelvic floor dysfunction : Prevalence and associated factors. BMC Public Health23(1), 2005. https://doi.org/10.1186/s12889-023-16901-3 


Rodrigues JC, Avila MA, Driusso P. Transcutaneous electrical nerve stimulation for women with primary dysmenorrhea: Study protocol for a randomized controlled clinical trial with economic evaluation. PLOS ONE. Public Library of Science; 2021 May 20;16(5):e0250111. 


Vallinga MS, Spoelstra SK, Hemel ILM, van de Wiel HBM, Weijmar Schultz WCM. Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation as an Additional Treatment for Women Suffering from Therapy‐Resistant Provoked Vestibulodynia: A Feasibility Study. J Sex Med. 2015 Jan;12(1):228–237. 


Zhong F, Miao W, Yu Z, Hong L, Deng N. Clinical effect of electrical stimulation biofeedback therapy combined with pelvic floor functional exercise on postpartum pelvic organ prolapse. Am J Transl Res. 2021;13(6):6629–6637. PMCID: PMC8290786 


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par Hélène Lamoureux 3 juin 2025
Imaginez vivre avec une douleur constante. Elle ne vous quitte jamais tout à fait. Parfois sourde, parfois vive, elle colore vos journées et hante vos nuits. Ce mal persistant vous empêche de bouger comme vous le voudriez, de travailler, de dormir, ou simplement de profiter d’un moment calme. Avec le temps, vous devenez plus fatigué, plus irritable, plus replié. Vous vous sentez seul, découragé, parfois même incompris. Et si ce n’était pas juste la douleur… mais tout ce qu’elle entraine autour? Ce scénario, qui est loin d’être rare, reflète le quotidien de nombreuses personnes aux prises avec la douleur chronique. Ce qui est moins souvent reconnu — même dans les milieux de soins — c’est à quel point la santé mentale et la douleur physique s’entrelacent. Elles interagissent, se nourrissent, et parfois, s’entremêlent dans un cercle vicieux difficile à briser. Ce lien entre douleur chronique et troubles de santé mentale comme l’anxiété, la dépression ou le stress post-traumatique est aujourd’hui largement documenté. Pourtant, comme le soulignent Bhatt et ses collègues (2024), « il n’y a souvent aucune reconnaissance explicite du rôle des comorbidités et de la relation bidirectionnelle entre la santé mentale et la douleur. » Les comorbidités désignent la présence simultanée de plusieurs troubles de santé qui peuvent interagir et se renforcer mutuellement. Dans ce cas précis, cela fait référence à la coexistence de la douleur chronique et des troubles mentaux. Cela signifie que, même lorsque les deux problèmes sont présents, ils sont souvent traités séparément, comme s’ils n’étaient pas liés. Et pourtant… La douleur chronique augmente le risque de développer des troubles dépressifs, anxieux ou de sommeil. Une mauvaise santé mentale, elle, peut amplifier la douleur, diminuer la tolérance physique et émotive, et nuire aux traitements. Ensemble, elles peuvent affaiblir la motivation, réduire la mobilité, altérer les relations sociales, et même compromettre le maintien en emploi. Cette combinaison, que l’on peut appeler double fardeau, est bien plus qu’une addition de symptômes : c’est un état de vulnérabilité prolongé qui demande une attention urgente. Une double peine encore trop peu reconnue Cette combinaison de douleur chronique et de détresse psychologique est souvent invisible pour l’entourage — et malheureusement aussi pour les systèmes de soins. Trop souvent, les approches thérapeutiques sont cloisonnées : d’un côté, on traite la douleur physique, de l’autre, les troubles de l’humeur, sans pont entre les deux. Pourtant, les données sont claires : ces problèmes ne sont pas juxtaposés, ils sont interconnectés. Par exemple, les personnes vivant avec un trouble bipolaire ont deux fois plus de risque de souffrir de douleur chronique que la population générale (Nicholl et al., 2014). Ces personnes sont aussi plus à risque d’exclusion sociale et professionnelle. D’ailleurs, les personnes touchées par cette double réalité contribuent à elles seules à des taux plus élevés d’absentéisme (être souvent en arrêt de travail) et de présentéisme (être au travail mais avec une efficacité diminuée). Malgré cela, comme le souligne Bhatt et al., « la douleur n’est pas normalement évaluée chez les personnes ayant des troubles de santé mentale », et l’inverse est aussi vrai : de nombreuses personnes souffrant de douleur chronique vivent avec une détresse psychologique non diagnostiquée, non reconnue… et donc non traitée. Quand la douleur et le stress deviennent nuisibles Mais que se passe-t-il lorsque ces réactions surviennent trop souvent ou persistent ? Au départ, la douleur nous aide à éviter le danger. Mais lorsque la douleur devient chronique, elle perd son rôle protecteur et devient un problème en soi. Imaginez un peu : la douleur qui ne cesse de revenir, même sans raison apparente, finit par envahir notre quotidien. Elle peut entraîner une fatigue intense, des troubles du sommeil, et nuire à notre humeur. Le stress, lui, peut également devenir néfaste. Si un stress aigu peut nous motiver à affronter une situation difficile, un stress prolongé peut perturber notre santé physique et mentale. Il affaiblit notre système immunitaire, provoque de l'anxiété, et peut mener à des problèmes de concentration ou de dépression. Le stress chronique est un véritable piège : il transforme un mécanisme de survie en un fardeau permanent. Quand on ne traite qu’un côté de l’équation En ignorant une des deux dimensions — mentale ou physique —, on risque des échecs thérapeutiques répétés. Un plan d’intervention qui mise uniquement sur l’activité physique, sans tenir compte d’un état dépressif, peut être mal reçu ou difficile à suivre. À l’inverse, une thérapie psychologique qui néglige une douleur persistante et invalidante peut sembler déconnectée de la réalité vécue par la personne. Ce constat peut sembler décourageant, mais il ouvre aussi la voie à des solutions. Des pistes pour sortir du cercle vicieux Briser la spirale entre douleur et santé mentale n’est pas simple, mais c’est possible. Et surtout : ce n’est pas qu’une affaire de volonté individuelle. C’est un défi collectif, clinique et sociétal. Voici quelques leviers concrets qui peuvent faire une réelle différence. 1. Penser en termes d’interactions, pas de compartiments La première étape est de reconnaître explicitement le lien entre douleur et santé mentale. Cela veut dire former les professionnels de la santé à poser les bonnes questions, à aborder les sujets sensibles sans jugement, et à utiliser des outils qui tiennent compte de l’ensemble de la personne. Par exemple, des outils à valeur pronostique qui permettent aux cliniciens en réadaptation d’identifier les facteurs biopsychosociaux qui influencent le rétablissement, y compris l’humeur, la motivation, la peur du mouvement ou le soutien social. (Tousignant-Laflamme et al., 2023) 2. Favoriser les soins intégrés et interdisciplinaires Les soins les plus efficaces sont souvent ceux qui réunissent plusieurs perspectives : la physiothérapie, la psychologie, la médecine, le travail social, etc. Ensemble, ces approches permettent d’intervenir à la fois sur le corps, le vécu émotionnel et le contexte de vie. C’est ce qu’on appelle l’approche biopsychosociale, qui vise à comprendre comment ces trois sphères interagissent chez chaque personne. Elle est particulièrement pertinente pour les gens vivant avec une douleur chronique, car leur situation ne se résume ni à une blessure, ni à un trouble mental isolé. 3. Encourager des stratégies concrètes et accessibles Des interventions simples peuvent avoir un impact significatif sur le bien-être, surtout lorsqu’elles sont accompagnées et personnalisées : Exercice physique graduel et adapté Programmes de conscience corporelle (yoga, Tai Chi, respiration) Activités de relaxation ou de pleine conscience Thérapies cognitivo-comportementales pour mieux gérer la douleur et les émotions Éducation sur la douleur , pour démystifier et reprendre du pouvoir d’agir Ces approches sont encore sous-utilisées, souvent à cause du manque de formation ou de ressources, mais elles sont soutenues par la littérature scientifique. 4. Lutter activement contre la stigmatisation Trop souvent, les personnes vivant avec des douleurs chroniques ou des troubles psychologiques se sentent jugées, ignorées ou banalisées. Cette stigmatisation empêche de demander de l’aide ou d’avoir accès à des soins adéquats. (Roughan et al., 2021) Des campagnes de sensibilisation, des formations pour les intervenants et des témoignages de personnes vivant ces réalités peuvent briser l’isolement et favoriser une culture de soins plus humaine. 5. Reconnaître l’importance des rôles sociaux et du travail Le travail n’est pas qu’un moyen de gagner sa vie : il contribue à l’identité, à l’estime de soi et au lien social. Bhatt et al. rappellent que de bonnes conditions de travail peuvent avoir un effet protecteur sur la santé mentale, même en présence de douleur. Cela suppose de soutenir le retour progressif au travail, d’adapter les tâches si nécessaire, et de valoriser les autres rôles sociaux de la personne (parent, proche aidant, bénévole…). (Bhatt et al., 2024) Un regard plus large, une réponse plus humaine La douleur chronique n’est pas qu’un symptôme physique. Et la détresse psychologique ne se soigne pas uniquement par la parole. Ce sont des réalités complexes, enracinées dans le vécu, le corps, le contexte de vie. Vouloir traiter l’un sans l’autre, c’est risquer d’échouer. Mais reconnaître leur interaction, c’est ouvrir la porte à des soins plus complets, plus justes, plus efficaces. Références: · Bhatt, K., Palomares, A. C., Jutila, L., Rohde, I., Forget, P., & Societal Impact of Pain Platform (SIP). (2024). The pain and mental health comorbidity. Epidemiology and Psychiatric Sciences, 33, e46. https://doi.org/10.1017/S204579602400057X · Nicholl, B. I., Mackay, D., Cullen, B., Martin, D. J., Ul-Haq, Z., Mair, F. S., Evans, J., McIntosh, A. M., Gallagher, J., Roberts, B., Deary, I. J., Pell, J. P., & Smith, D. J. (2014). Chronic multisite pain in major depression and bipolar disorder : Cross-sectional study of 149,611 participants in UK Biobank. BMC Psychiatry, 14, 350. https://doi.org/10.1186/s12888-014-0350-4 · Roughan, W. H., Campos, A. I., García-Marín, L. M., Cuéllar-Partida, G., Lupton, M. K., Hickie, I. B., Medland, S. E., Wray, N. R., Byrne, E. M., Ngo, T. T., Martin, N. G., & Rentería, M. E. (2021). Comorbid Chronic Pain and Depression : Shared Risk Factors and Differential Antidepressant Effectiveness. Frontiers in Psychiatry, 12, 643609. https://doi.org/10.3389/fpsyt.2021.643609 · Tousignant-Laflamme, Y., Houle, C., Longtin, C., Gérard, T., Lagueux, E., Perreault, K., Beaudry, H., Tétreault, P., Blanchette, M.-A., & Décary, S. (2023). Prognostic factors specific to work-related musculoskeletal disorders : An overview of recent systematic reviews. Musculoskeletal Science and Practice, 66, 102825. https://doi.org/10.1016/j.msksp.2023.102825
par Hélène Lamoureux 30 mai 2025
La douleur et le stress: deux alliés pouvant devenir des ennemis
par Annie Bélanger 30 avril 2025
La réadaptation après une blessure ou une chirurgie du ligament croisé antérieur (LCA) peut représenter un défi majeur pour les professionnels de la santé, qui doivent aider les patients à restaurer rapidement la force musculaire et la fonction du genou.
par Annie Bélanger, T.Phys., Denis Pelletier, Fellow P.T. (O.P.P.Q), M.Sc. 8 juillet 2024
La douleur persistante peut être difficile à traiter. Parmi les nombreuses stratégies de traitement de la douleur non pharmacologiques, la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) est l’une des modalités les plus appliquées.
Électrothérapie Employés
par Natalie Dzepina 3 juin 2024
Des millions de Canadiens souffrent de douleur, avec environ 1 personne sur 5 touchée par la douleur persistante. En 2018, l'absentéisme au Québec représentait 7 % du temps de travail, coûtant entre 16 et 17 milliards de dollars aux entreprises.
par Annie Bélanger T.Phys., DESS en pratique de la réadaptation 27 mai 2024
Vous souffrez de douleur au bas du dos? Les douleurs lombaires, aussi connues sous le nom de lombalgies, sont un problème musculosquelettique courant et récurrent tout au long de la vie.  En effet, jusqu'à 84 % des individus pourraient connaître une douleur lombaire, et environ 55 % auront au moins 10 épisodes douloureux au cours de leur vie.
par Annie Bélanger T.Phys., DESS en pratique de la réadaptation 27 mai 2024
Les troubles musculosquelettiques constituent une préoccupation majeure de santé publique, affectant significativement la qualité de vie des individus et générant des coûts considérables pour le système de santé. (Collette et al., 2013)
par Natalie Dzepina 12 mars 2024
Le présentéisme, un terme encore méconnu de certains dirigeants et professionnels des ressources humaines, représente pourtant une problématique coûteuse pour les entreprises de toutes tailles. Cet article vise à démystifier ce concept, à en expliquer les coûts associés pour les organisations et à souligner l'importance d'adopter des solutions efficaces pour y remédier.
incontinence urinaire
par Annie Bélanger T.Phys., DESS en pratique de la réadaptation 11 mars 2024
Cet article explore l'incontinence urinaire post-accouchement, un problème fréquent mais souvent tabou parmi les femmes actives. Malgré l'efficacité relative des exercices de Kegel, plusieurs femmes ne les réalisent pas correctement, ce qui peut aggraver la situation. La consultation d'un professionnel en physiothérapie pelvienne est cruciale pour une rééducation adéquate. Cet article met également en lumière comment l'électrothérapie à domicile, en complément de la rééducation professionnelle, peut offrir une solution innovante pour améliorer la qualité de vie des femmes confrontées à ce défi, soulignant l'importance d'une approche bien guidée et personnalisée.
par Annie Bélanger T.Phys., DESS en pratique de la réadaptation 26 septembre 2023
Mon nom est Marie-Pierre Fournier. Je suis technologue en physiothérapie depuis huit ans et propriétaire d’une clinique depuis presque trois ans.